Dans le cadre de la campagne du Printemps au Naturel, Adalia 2.0 vous propose un focus sur le thème du sol : qu’est–ce qu’un sol sain ? Comment savoir si son sol est pollué ou non, que mettre en place si c’est le cas ? En abordant ce thème, nous souhaitons encourager la création d’un petit potager, en ville ou à la campagne, en vous donnant des astuces pour une pratique et des légumes sains.
Louis Noël, conseiller technique chez Adalia 2.0, fait le point sur le sujet.
La création de potagers dans les jardins privés ou dans des espaces collectifs redevient de plus en plus fréquent en Wallonie : il est important de préserver son sol mais aussi d’envisager un bilan quant à sa qualité. Il arrive en effet que certains terrains soient victimes de pollutions actuelles ou passées.
Par où commencer pour faire le bilan de son sol ? Que mettre en place pour en prendre soin et que faire en cas de suspicion de pollution ? Peu importe le type de sol, des solutions existent afin de cultiver et consommer des légumes sains, et profiter du plaisir du jardinage.
Premièrement, vous pouvez, dans un jardin ou dans des espaces verts partagés, commencer par faire un bilan de la qualité de vos sols en réalisant des tests simples de textures. Vous pouvez par exemple réaliser le test du boudin ou encore faire tremper une motte de terre : si la terre se dilue cela signifie qu’il n’y a pas beaucoup de matière organique.
Vous pourrez aller plus loin en faisant analyser votre terre grâce à l’outil Sanisol (notamment pour avoir des précisions quant à la pollution potentielle du sol)
Pour régénérer vos sols, la première action est de les nourrir en leur apportant de la matière organique. Vous pouvez par exemple acheter du broyat de branche dans un Biocentre ou tout simplement composter vos déchets alimentaires et de jardin.
Cette matière organique est la base de la chaine alimentaire du sol. La faune du sol aura donc le gite et le couvert afin d’améliorer la terre de votre jardin.
Pour en savoir plus sur le compostage et apprendre à réaliser votre propre compost, rendez vous ici.
L’aménagement le plus courant à réaliser est les bacs de potager surélevé.
Les bacs surélevés, en plus de permettre de limiter les polluants, vont faciliter les récoltes et les entretiens, ainsi que l’apparition de maladies. Vous aurez également un peu plus de contrôle sur les ravageurs. Ils permettent de cultiver des légumes ayant besoin d’un sol maraicher profond.
Sol pollué ou pas, le bac potager est une bonne solution pour cultiver vos légumes et profiter du plaisir du jardinage chez vous, que vous ayez un petit espace extérieur ou un grand !
Voici les différentes étapes pour construire un bac potager surélevé (en images ci-dessous) :
Préparation du sol : Lors de la réalisation de votre bac, vous pouvez commencer par enlever entre 5 et 20 cm de sol sur les zones où vous souhaitez installer votre bac potager. Cette étape n’est pas forcément nécessaire dans un sol sain, mais en cas de sol pollué, elle permet d’augmenter la profondeur du bac.
Construction du squelette : Une fois le sol dégagé, vous pouvez construire le squelette de votre bac. Les dimensions et les formes peuvent varier en fonction de vos besoins, mais un rectangle ou un carré surélevé d’environ 60 cm (ou un peu moins) est conseillé. Vous pouvez réaliser ce squelette avec des planches de bois brut non traité, ayant idéalement une épaisseur minimale de 25 mm pour assurer une structure durable dans le temps. Évitez les bois traités contre les moisissures avec des biocides. Différents plans, articles et vidéos détaillés sont disponibles sur le web pour vous guider dans la construction du squelette.
Protection du fond : Une fois le squelette construit, vous pouvez recouvrir le fond du bac avec une protection de soubassement ou un géotextile perméable (idéalement non tissé) pour limiter les échanges avec le sol pollué. Vous pouvez également recouvrir les parois intérieures de la même manière pour augmenter la durée de vie du bac. Des bacs uniquement en bois sont possibles, mais il est important d’avoir une épaisseur suffisante pour garantir la longévité de l’ouvrage.
Remplissage du fond : Ensuite, vous pouvez remplir le fond du bac avec un mélange de paille et/ou de feuilles mortes sur 10 à 30 cm d’épaisseur, en fonction de la taille de votre bac. Cette matière organique se dégradera lentement et fertilisera le bac.
Ajout de la terre : Une fois cette étape réalisée, vous pouvez remplir votre bac surélevé avec de la terre arable/de jardin saine, en laissant 5 cm entre le haut du bac et la terre ajoutée. Une fois le bac rempli, arrosez pour tasser le sol, puis complétez si nécessaire. Des livraisons en « big bag » ou en « vrac » de terre sont possibles à des prix raisonnables, en fonction des frais de livraison.
Amendement et fertilisation : Vous devrez ensuite ajouter du terreau, du compost ou tout autre amendement, et bien les mélanger à la terre pour améliorer la fertilité de votre bac. Un mélange de 2/3 de terre et 1/3 de terreau est idéal. Pour vous procurer du terreau en grande quantité, vous pouvez contacter le « Biocentre » le plus proche de chez vous. Il ne vous reste plus qu’à semer ou planter vos légumes pour profiter de leurs bienfaits.
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