Printemps Au Naturel
Cette campagne regroupe des centaines d'actions qui ont lieu partout en Wallonie du 20 mars au 20 juin.
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Printemps Au Naturel  > Végétation spontanée

Végétation spontanée

Connaissez-vous le potentiel de votre jardin ?

Durant le printemps 2023, Adalia 2.0 participe à l’opération « En Mai, tonte à l’arrêt » lancée par Le Vif. Concrètement, il s’agit d’arrêter de tondre une partie de son jardin (au moins un mètre carré) et d’observer la végétation qui s’y développera pendant le mois de mai ou plus.

Je participe

En laissant à la végétation spontanée une place pour s’exprimer, c’est tout le potentiel de votre jardin qui se révèle !

Lorsque l’on tond régulièrement, on favorise en fait un seul type de végétation : les graminées (la pelouse) et peut-être quelques plantes à rosettes (les pissenlits, les pâquerettes, etc) qui sont les seules à pouvoir résister à ces interventions répétées.

Par contre, lorsque l’on cesse de tondre, d’autres graines présentes dans le sol qui n’attendaient que des conditions plus favorables, vont pouvoir se développer.

Ce potentiel enfoui peut donner lieu à un florilège de fleurs dont les espèces dépendront des caractéristiques de votre terrain, de son exposition, etc.
En somme, en observant les plantes qui émergent dans votre zone préservée, vous en apprenez plus sur votre jardin !

Des zones « nature admise » au jardin, pour le bonheur de tous !

On utilise rarement l’ensemble de l’espace tondu de son jardin. Distinguer les zones de son jardin en fonction des usages, c’est le premier pas vers un aménagement qui laisse davantage d’espace à la biodiversité. D’autant plus qu’il y a de nombreux avantage à laisser une partie de son jardin évoluer de manière naturelle !

En intervenant moins, vous préserverez vos efforts pour des activités qui nécessitent vraiment votre intervention (votre potager ou l’aménagement de vos parterres fleuris).

Vous apportez une contribution positive pour la biodiversité (sans le moindre effort !) car les zones de végétation spontanée seront rapidement colonisées par les plantes sauvages, offrant le gîte et le couvert aux insectes dont les pollinisateurs et un refuge pour la petite faune.

Vous inviterez les auxiliaires du jardin chez vous (hérisson, coccinelles, chrysopes, …) qui vous aideront à réguler les populations d’insectes ravageurs comme les pucerons et les limaces.

Changer de regard…

 

On l’aura compris, le véritable défi ne réside pas dans la difficulté technique de l’opération – puisqu’il suffit de laisser la tondeuse au garage – mais bien dans un changement de regard par rapport à la place que nous laissons à la nature dans nos espaces de vie.

 

« La mauvaise herbe n’est jamais qu’une plante mal aimée. »
Ella Wheeler Wilcox

 

Les plantes que nous considérons comme des « mauvaises herbes » jouent en réalité un rôle dans leur environnement. L’ortie, par exemple, est essentielle pour de nombreuses espèces de papillons et certains dépendent complètement de cette plante pour boucler leur cycle de vie. De plus, les coccinelles viennent y pondre leurs œufs. Les larves qui en émergent sont de redoutables prédatrices de pucerons.

Chenille de Paon du jour se nourrissant sur l’ortie
Papillon Paon du jour adulte

Pourquoi est-ce important ?

 

Depuis 30 ans, la quantité d’insectes qui volent dans notre ciel a baissé de 75%. Ceux qui partaient en vacances en voiture il y a une vingtaine d’années se souviennent des parebrises criblés d’insectes, une réalité qui a complètement disparu aujourd’hui.

Un déclin inquiétant dont l’impact le plus direct s’exerce sur les animaux qui consomment des insectes (oiseaux, amphibiens, poissons ou chauves-souris) et qui se voient donc aussi impactés.

De plus, certains groupes d’insectes, comme les pollinisateurs, nous rendent des services dont on ne pourrait tout simplement pas se passer. La pollinisation de plus de 80% des plantes dont nous nourrissons s’effectuent grâce à eux.

Bourdon (Bombus terrestris) en train de polliniser un prunier